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Les dirigeants de l’EAC acceptent de déployer des troupes pour stabiliser l’Est de la RDC

Les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est ont ordonné lundi le déploiement d’une force régionale dans l’est de la République démocratique du Congo.

« La force régionale de l’EAC déployée devrait, en coopération avec les forces militaires et administratives de la RDC, cherché à stabiliser et à assurer la paix en RDC », lit-on dans le communiqué publié lundi soir.

La décision de déployer une force régionale de l’EAC a été prise lors du troisième conclave des chefs d’État de l’EAC sur le dialogue intercongolais du processus de Nairobi sur la situation de paix et de sécurité dans l’est de la RDC, qui s’est tenu lundi à State House et présidé par le président du Kenya. Président Uhuru Kenyatta.

« La Force régionale sera constituée en tant que force de l’EAC en vertu du protocole de l’EAC sur la paix et la sécurité et de l’article 124 du traité de l’EAC sur la paix et la sécurité régionales et de l’article 125 sur la coopération en matière de défense », ont déclaré les chefs d’État de l’EAC dans leur communiqué.

Cependant, le communiqué n’a pas révélé si les troupes rwandaises seront déployées aux côtés de la force régionale de l’EAC après que la RDC a soulevé une objection.

« Les chefs d’État ont ordonné qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises », indique le communiqué.

« Ce faisant, le processus politique devrait être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RDC de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives.

Le conclave a également appelé à l’instauration d’un climat de confiance, à la cessation des hostilités et à un cessez-le-feu inconditionnel entre les groupes combattants dans l’est de la RDC.

La réunion a souligné la nécessité pour le peuple de la RDC de participer aux processus politiques dans le pays, la priorisation et la participation au développement du pays, et la citoyenneté.

La présence d’éléments négatifs étrangers, le sort des combattants lors de la réintégration et le statut des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays font partie des problèmes critiques qui nécessitent une résolution concertée, urgente et durable.

« Les chefs d’État ont également souligné que tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres propos politiquement incitatifs doivent cesser et doivent être découragés par toutes les parties et que le peuple de la RDC doit être encouragé à travailler ensemble afin de stabiliser la situation. De l’est de la RDC pour qu’elle prospère.

Le conclave s’est déroulé en présence des présidents Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Evariste Ndayishimiye (Burundi), Salva Kiir (Sud Soudan) et Félix Tshisekedi (RD Congo).

La présidente Samia Suluhu Hasan était représentée à la réunion par l’ambassadeur John Steven Simbachawene, haut-commissaire de la Tanzanie au Kenya.