Des hommes armés ont enlevé 22 agriculteurs dans leurs champs juste à l’extérieur d’Abuja, la capitale du Nigeria, a annoncé vendredi la police locale, lors de la dernière vague d’enlèvements massifs dans le pays.
Des criminels lourdement armés connus localement sous le nom de bandits attaquent fréquemment les zones rurales peu sécurisées dans les régions du nord-ouest et du centre, mais les enlèvements de masse sont rares dans le Territoire de la capitale fédérale (FCT).
« L’incident s’est produit à Rafin Daji, une communauté frontalière entre le Niger (Etat) et le FCT (…) 22 ont été enlevés », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Oduniyi Omotayo.
Il a déclaré que les enlèvements avaient eu lieu mercredi.
« Les agriculteurs travaillaient sur leurs terres agricoles lorsque des hommes armés les ont dépassés en nombre et les ont kidnappés », a déclaré Omotayo dans un message.
La police et d’autres agences de sécurité « ont pris d’assaut la forêt » dans le but de secourir les victimes, a-t-il ajouté.
Les troupes nigérianes se battent sur plusieurs fronts, notamment dans le nord-est où les djihadistes ont mené une insurrection vieille de 13 ans et dans le sud-est où opèrent les séparatistes.
Mais la violence perpétrée par les milices de bandits est en augmentation, avec 50 % d’incidents en plus en 2021 par rapport à l’année précédente, selon l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED).
Les bandits nigérians ont tué plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de plus de 250 % par rapport à 2020, selon l’association caritative qui collecte les données.
Ce chiffre dépasse de loin le nombre officiel de victimes civiles résultant de l’insurrection djihadiste.
La plupart des enlèvements sont motivés par des raisons financières, les victimes étant souvent libérées après le paiement d’une rançon, mais on craint que certains groupes soient liés à des cellules djihadistes.