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Les rebelles ADF tuent 14 civils dans l’est de la RD Congo

Des hommes armés ont tué 14 civils lors de deux attaques dans l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé dimanche des responsables locaux, accusant la milice des Forces démocratiques alliées d’être responsable des meurtres.

Ces derniers raids sont intervenus malgré une opération militaire congolaise-ougandaise d’un mois pour tenter de vaincre l’insurrection des ADF dans la région frontalière troublée.

Des combattants des ADF ont attaqué la colonie de Mamove samedi matin, tuant six femmes et trois hommes, blessant deux autres personnes et incendiant deux maisons, a déclaré le chef de la société civile locale, Kinos Katuo.

« Nous avons alerté l’armée, mais jusqu’à présent aucune offensive n’a été lancée, laissant l’ennemi libre d’errer partout pour piller et tuer », a-t-il ajouté.
Lors d’un deuxième raid samedi soir, des assaillants ont tué cinq hommes à Kisima-centre sur une route principale menant à la frontière ougandaise, a déclaré Meleki Mulala, un représentant de la société civile dans la province du Nord-Kivu. Lui aussi a blâmé les combattants ADF.

Les armées congolaise et ougandaise tentent de garder l’autoroute Beni-Kasindi, où une société ougandaise effectue des travaux de construction dans le cadre d’un accord entre les deux voisins.

La RDC et l’Ouganda ont lancé une offensive conjointe contre les ADF en novembre 2021 pour écraser les rebelles, mais les violences contre les civils se poursuivent.

Ricardo Rupande, chef d’un réseau d’organisations de la société civile dans l’est de la RDC, a déclaré que les troupes ougandaises n’avaient sécurisé que les zones où se trouvait leur équipement, à cinq kilomètres (trois miles) de la ville de Kasindi.
L’armée congolaise a exhorté la population locale à lui faire confiance pour mettre les ADF hors de combat, a déclaré à l’AFP le colonel Charles Omeanga.

Revendiquées par le groupe État islamique comme sa branche centrafricaine, les ADF sont accusées d’avoir massacré des civils congolais et d’avoir perpétré des attentats terroristes en Ouganda voisin.
Le président congolais Félix Tshisekedi a placé les provinces orientales du Nord-Kivu et de l’Ituri en état de siège l’année dernière, ce qui signifie que les administrateurs militaires ont remplacé les responsables civils.
Mais cette mesure et l’opération conjointe avec l’Ouganda n’ont pas réussi à arrêter la violence dans l’est agité, où des dizaines de groupes armés opèrent toujours.

A RETENIR

Des combattants des ADF ont attaqué la colonie de Mamove samedi matin, tuant six femmes et trois hommes, blessant deux autres personnes et incendiant deux maisons, a déclaré le chef de la société civile locale, Kinos Katuo.

Lors d’un deuxième raid samedi soir, des assaillants ont tué cinq hommes à Kisima-centre sur une route principale menant à la frontière ougandaise, a déclaré Meleki Mulala, un représentant de la société civile dans la province du Nord-Kivu. Lui aussi a blâmé les combattants ADF.