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L’accord sur le brevet des vaccins Covid est inférieur aux attentes

Les partisans d’une dérogation aux droits de propriété intellectuelle (PI) sur les vaccins et les médicaments contre le Covid-19 sont « déçus » du résultat de la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce du 17 juin qui s’est tenue à Genève, en Suisse.

Le nouvel accord supprime temporairement les barrières de propriété intellectuelle autour des brevets pour les vaccins Covid-19 mais reporte les discussions sur l’extension de la dérogation aux traitements et aux tests.

Les pays membres décideront de l’extension pour couvrir la production et la fourniture de diagnostics et de thérapies Covid-19 au plus tard six mois à compter de la date de la décision.

« Un membre éligible peut appliquer les dispositions de la présente décision jusqu’à cinq ans à compter de la date de la présente décision. Le Conseil général peut prolonger une telle période en tenant compte des circonstances exceptionnelles de la pandémie de Covid-19 », indique en partie l’accord de l’OMC.

Il permet aux pays à revenu faible et intermédiaire de renoncer temporairement aux protections sur ces brevets pour produire les clichés, soit pour les utiliser sur le marché intérieur, soit pour les exporter.

Cependant, les organisations humanitaires dirigées par Médecin Sans Frontières (MSF) et la société civile internationale affirment que l’accord n’offre pas de dérogations adéquates sur la propriété intellectuelle sur tous les outils médicaux essentiels de Covid-19, comme proposé par les partisans de la dérogation il y a 20 mois.

De plus, l’accord ne s’applique pas à tous les pays, ce qui va à l’encontre de l’objectif d’une dérogation initialement proposé.

Dans un communiqué de presse, le président de MSF International, Christos Christou, a déclaré : « Dans l’ensemble, nous sommes déçus qu’une véritable dérogation à la propriété intellectuelle, proposée en octobre 2020 couvrant tous les outils médicaux Covid-19 et incluant tous les pays, n’ait pas pu être convenue, même pendant une pandémie qui a coûté la vie à plus de 15 millions de personnes.

Il a ajouté que l’accord n’a pas réussi à offrir une solution efficace et significative pour aider à accroître l’accès des personnes aux outils médicaux nécessaires, car « les mesures décrites dans la décision ne s’attaqueront pas aux monopoles pharmaceutiques ni ne garantiront un accès abordable aux outils médicaux vitaux et créeront un effet négatif précédent pour les futures crises sanitaires mondiales et les pandémies ».