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Le numéro 2 du M23 abattu, confirment les FARDC

L’armée congolaise a abattu ce dimanche 26 juin le numéro 2 du mouvement rebelle du 23 mars (M23), lors de violents combats au village Tshangi à Runyoni dans la province du Nord-Kivu.

Les sources militaires qui confirment la nouvelle notent que Sultani Makenga, leader de M23, a été, lui, blessé lors de ces affrontements avec les forces loyalistes.

Selon l’armée congolaise, c’est l’unité des FARDC formée au Gabon et commandée par le Colonel Serge Mavinga qui est à la base de cet exploit.

Pour rappel, le groupe M23 a ensuite publié une déclaration mais n’a pas précisé s’il était attaché à toutes les résolutions prises par les chefs d’État de l’EAC.
Le groupe a plutôt déclaré qu’il était engagé dans un processus pacifique de résolution du conflit.
Quelques heures après la signature de l’accord, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a utilisé sa plateforme de médias sociaux pour indiquer que la force régionale sera déployée dans des semaines dans l’est de la RDC, mais qu’elle ne comprendra pas de soldats rwandais.

« Placée sous le commandement militaire du Kenya, cette force devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines et ne devrait pas inclure en son sein des éléments de l’armée rwandaise », a tweeté lundi soir le président Tshisekedi.
Le troisième conclave a réuni les présidents Yoweri Museveni de l’Ouganda, Tshisekedi de la RDC, Uhuru Kenyatta du Kenya, Évariste Ndayishimiye du Burundi, Paul Kagame du Rwanda et Salva Kiir du Soudan du Sud, tandis que Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie était représentée par le Haut-Commissaire John Steven Simbachawène.


Le communiqué publié par le président Kenyatta, qui est le président de l’EAC, n’a pas indiqué quel pays ferait partie de la force régionale qui sera déployée dans l’est de la RDC.

La semaine dernière, le ministre d’État rwandais aux affaires étrangères, le professeur Manasseh Nshuti, a déclaré que leurs militaires devaient faire partie de la force régionale qui sera déployée dans l’est de la RDC, car ils y ont des intérêts comme tout autre membre de l’EAC.


Les décisions du troisième conclave ne sont pas contraignantes pour les États partenaires. Le traité de l’EAC, en vertu des articles 124 et 125, permet la coopération entre les États partenaires sur les affaires de défense et le terrorisme. Les deux articles permettent aux États partenaires de coopérer en matière de défense et de lutte contre le terrorisme. 
 
Le président Tshisekedi a publié une déclaration hier, affirmant qu’il n’avait signé aucun accord lors du conclave à Nairobi, au Kenya, et que son pays avait toujours les mêmes positions sur le Rwanda et les rebelles du M23 qu’avant la réunion.  
Les dirigeants rwandais, qui ont assisté au conclave, et les médias d’État rwandais n’ont rien publié sur les résolutions du conclave de Nairobi, comme ils le font souvent après avoir eu des réunions diplomatiques réussies.

Implication
Le blocage de la frontière de Bunagana par les rebelles du M23 a de graves conséquences économiques pour les économies ougandaise et kenyane puisque c’est la principale route qu’ils utilisent pour transporter des marchandises d’une valeur de plus de 2 billions de shillings par an vers et depuis l’est de la RDC. Le projet ougandais de construction de la route Bunagana-Goma de plusieurs milliards de dollars, censé changer la donne à l’exportation, a également été perturbé par les combats.