Les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont ordonné aux rebelles du M23 de se retirer immédiatement des positions capturées dans l’est de la RD Congo.
La directive a été approuvée lors du troisième conclave, auquel ont participé le président Museveni et ses homologues Félix Tshisekedi (RDC), Uhuru Kenyatta (Kenya), Evariste Ndayishimiye (Burundi), Paul Kagame (Rwanda) et Salva Kiir (Soudan du Sud). à Nairobi, au Kenya, hier. L’ambassadeur de Tanzanie au Kenya, John Steven Simbachawene, a également assisté à la réunion.
Dans un communiqué conjoint publié hier, les chefs d’État ont ordonné que la cessation des hostilités soit immédiate.
« Les chefs d’État ont ordonné qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises », indique en partie le communiqué.
« Ce faisant, le processus politique devrait être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RDC de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives.
Les réunions ont commencé après que les rebelles du M23, que le gouvernement de la RDC prétendait avoir soutenus par le Rwanda, ont repris les attaques contre les troupes congolaises cette année.
La semaine dernière, ils ont capturé la ville frontalière de Bunagana du côté congolais et ont depuis bloqué le trafic des marchandises ougandaises et kényanes transportées vers les principales villes de l’est de la RDC.
Les chefs d’Etat ont également adopté la mise en place d’une force régionale qui sera déployée dans l’Est de la RDC.
« Ce faisant, les chefs d’État ont donné pour instruction que la force régionale, en coopération avec les forces militaires et administratives de la RDC, s’efforce de stabiliser et de garantir la paix et la paix en RDC. La force régionale devrait également coopérer à la mise en œuvre du processus de désarmement et de démobilisation », indique en partie le communiqué.
Il n’est pas clair si la RD Congo a accepté que le Rwanda fasse partie de la force régionale qui sera déployée.
La semaine dernière, le ministre d’État rwandais au ministère des Affaires étrangères, le professeur Manasseh Nshuti, a déclaré que Kigali se déploierait sous la force régionale en RDC.
Le président Tshisekendi accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 et de fournir également des troupes, qui seraient intégrées au groupe rebelle.
Les chefs d’État ont convenu que « tout langage offensant, discours de haine, menace de génocide et autre langage politiquement incitatif doit cesser et être découragé par toutes les parties et que les peuples de la RDC doivent être encouragés à travailler ensemble afin de stabiliser l’est du pays ». RDC pour qu’elle prospère.
Les tensions tribales ont été vives dans l’est de la RDC où des personnes soupçonnées d’être nilotiques, en particulier celles d’origine rwandaise, ont été attaquées en RD du Congo.
Les responsables congolais ont également accusé le général de corps d’armée Muhoozi Kainerugaba, le commandant des forces terrestres de l’UPDF, d’incitation aux attaques tribales lorsqu’il a tweeté en faveur des Tutsis, des Hema et des Banyamulenge, qui sont majoritaires dans le groupe rebelle M23.
Les tweets du lieutenant-général Kainerugaba ont incité les députés congolais à demander à leur gouvernement de mettre fin à la coopération militaire pour combattre les Forces démocratiques alliées dans l’est de la RDC.
Depuis la condamnation de ses tweets et les manifestations qui ont suivi dans l’est de la RDC, il n’a pas tweeté sur les problèmes depuis des jours.
Autres résolutions
Lors des réunions précédentes, les dirigeants de l’EAC avaient convenu que toutes les forces armées de la RDC devaient engager un dialogue politique avec le gouvernement congolais. Cependant, le gouvernement de la RDC a par la suite refusé de négocier avec les rebelles du M23 parce que le groupe avait repris les hostilités.
Lors du troisième conclave, les dirigeants de l’EAC ne se sont pas engagés sur qui devrait participer aux processus politiques en RDC, mais l’ont listé comme l’un des problèmes nécessitant « une résolution concertée, urgente et durable ».